Le monument aux morts
Le monument aux morts de la ville de Versailles est un ensemble composé au fur et à mesure des grandes guerres qui ont marqué l’Histoire de France au cours du XXe siècle.
Le monument aux morts 1914-1918
La partie la plus ancienne est édifiée afin de commémorer le souvenir des soldats morts lors de la guerre 1914-1918. L’édifice est réalisé par l’architecte Albert Guilbert et le sculpteur Ernest Dubois, lauréats d’un concours lancé par la ville en 1922. Le projet présenté et construit consiste en une grande plaque centrale en pierre d’Euville sur laquelle est gravée les noms des soldats morts lors de cette guerre.
1927 noms sont inscrits sur la plaque au moment de son inauguration le 11 novembre 1924 par le général Gouraud. Cette plaque est encadrée de deux Victoires coiffées d’un casque tenant dans une main les lauriers dus aux héros et appuyant l’autre sur leur glaive ; la volonté de l’artiste étant de rappeler ainsi la nécessité de rester armé pour maintenir la paix.
Le monuments aux morts 1939-1945
Edifiée suivant les plans d’Albert Guilbert par Albert Blanchard, architecte de la Ville, et sculptée par M. Jauffret, la deuxième partie du monument rend hommage aux morts de la guerre 1939-1945.
La première pierre est posée lors de la cérémonie de commémoration de la victoire de 1945, le 8 mai 1951. Celle-ci renferme encore aujourd’hui le procès-verbal de cette cérémonie ainsi que des pièces de monnaies de 1 à 20 Francs de 1949 et 1950 scellés dans un tube en plomb. Une flamme allumée à l’Arc de Triomphe a aussi été apportée lors de cette commémoration.
Le monument, comportant une plaque centrale en pierre d’Euville sur laquelle est gravée les noms des Versaillais « Mort pour la France », n’est achevé que l’année suivante et inauguré en présence du général Koenig le 8 mai 1952.
La "Flamme du souvenir"
En 1953, la municipalité décide sur proposition de M. Blanchard de faire installer une « Flamme du souvenir » au monument aux morts. Celle-ci est constituée d’une vasque moulurée de 90 cm de diamètre en pierre d’Euville marbrier et percée de deux trous afin de faire passer les canalisations de gaz permettant ainsi l’allumage de la flamme à la demande.
Les autres aménagements
Dans les années 1960, le monument est rénové. Un réceptacle est installé dans la jardinière au niveau du corps du monument 1939-1945 afin d'accueillir trois urnes contenant des cendres de déportés. Finalisé par une plaque commémorative, l'ensemble est inauguré lors des commémorations en souvenir de la déportation le 26 avril 1964.
Le monument aux morts est complété par la suite par deux plaques où sont gravés les noms des victimes des guerres d'Indochine et d'Algérie.